dimanche, 11 décembre 2022 / Publié dans Actualités

Conférence sur les « Hydravions »

Belle affluence au club, ce samedi 26 novembre 2022, pour écouter Jacques Mariat, pilote émérite de « multiples machines volantes » nous entretenir des hydravions.

Depuis le premier vol d’Henri Fabre en 1910, faisant parcourir 800 mètres à son « Canard » sur l’étang de Berre, l’hydravion a connu un développement à la mesure de ses possibilités : le transport de passagers et de matériel en zones hostiles ou isolées, l’usage militaire (souvenons-nous de Pearl Harbour), la lutte anti-incendie (les célèbres Canadair), les loisirs… Le grand pionnier Latécoère créera même des lignes régulières avec des hydravions de grande capacité pouvant embarquer 72 passagers par-delà les océans. Dans les années 1920-1930, une ligne régulière reliera les grands lacs alpins entre Ouchy, Evian, Annecy et Aix les Bains. L’installation d’une hydrobase à Mémard sera même envisagée.

Que l’hydravion repose sur des flotteurs ou sur une coque analogue de celle d’un bateau, son pilotage requiert une aptitude particulière pour le maitriser en fonction de la direction du vent, du clapot, et de la densité d’embarcations évoluant sur le plan d’eau ! Une fois sur l’eau, il se déplace grâce à son hélice et est alors soumis, comme un bateau, aux règles de la navigation fluviale.

A l’heure actuelle, l’hydravion permet de ravitailler des régions isolées riches en plans d’eau comme au Canada ou en Scandinavie. En France, 11 Canadair sont dédiés à la lutte anti-incendie ; les autres n’ont qu’une utilisation de loisir et fréquentent des hydro-surfaces permanentes (la plus importante étant l’étang de Biscarosse dans les Landes). Ainsi, notre conférencier évolue avec son hydravion ultraléger depuis l’hydrobase de Lavours sur le Rhône. Pour se poser sur le lac du Bourget lors du dernier Salon du Nautisme, il lui a fallu obtenir une autorisation temporaire. Son « Super Pétrel », propulsé par un moteur 4 cylindres de 100 CV décolle en 120 m, amerrit en 100 m et atteint une vitesse de croisière de 160 km/h.

Conférence fort intéressante, conclue par les expériences délicates en hydravions vécues sous toutes les latitudes par notre ex-baroudeur Pierre Billoud !